Pourcela, vous ne disposez que des définitions de chaque mot. Certaines lettres peuvent parfois être présentes pour le mot à deviner. Sur Astuces-Jeux, nous vous proposons de découvrir la solution complète de Codycross. Voici le mot à trouver pour la définition "Dessinateur de BD tourné vers la science-fiction" (groupe 279 – grilleAdapter un roman archi-connu au format d’un one-shot en 45 planches n’est pas tâche aisée, loin s’en faut. Et il est immanquable que quelques coupes sombres doivent être faites dans le roman pour y parvenir. Jusqu’à présent, les albums que j’avais lus dans cette collection étaient parvenus à un résultat plus que satisfaisant. Mais ce n’est pas le cas de celui-ci. La cause principale de ma gêne ne vient cependant pas spécialement de l’adaptation en elle-même, mais bien plus de son traitement graphique. En effet, le dessin d’Alain Zibel m’est apparu, à plus d’une reprise, approximatif, voire maladroit. Ses personnages sont parfois mal posés sur le sol, ses perspectives me semblent, à l’occasion, étranges, son trait est figé et ses expressions de visages sont, parfois, en contradiction avec les propos de la narration. C’est d’autant plus malheureux qu’une fois de plus l’adaptation a été bien pensée. La bande dessinée reprend l’ensemble du roman et, si certaines coupes ont dû être effectuées, c’est jusqu’à présent l’adaptation la plus fidèle qu’il m’ait été donné de lire ou de voir. Le dossier proposé en fin d’album est, à nouveau, intéressant et permet d’enrichir la lecture grâce à quelques thèmes de réflexion comparaison du travail de Wells et de Jules Vernes, connaissances astronomiques à l’époque de l’écriture du roman, etc … Je continue à trouver cette collection de qualité mais, n’ayant pas aimé le trait de Zibel pourtant très lisible, je n’attribuerai qu’un petit pas mal », sans plus, à cet album. Vers13-14 ans il se tourne vers la science-fiction et découvre H. P. Lovecraft. En 1963 sa grand-mère devient concierge au n°17 de l'avenue d'Eylau dans le XVIe arrondissement de Paris et il peut loger au dernier étage dans une chambre de bonne. Le 2 e étage était occupé par le dessinateur Piem. Après son certificat d'études, il devient photographe et rencontre vers 16-17 ans Jean Vous trouverez la réponse à la question Dessinateur de BD tourné vers la science-fiction . Une nouvelle expérience de mots croisés. Relevez les défis d’une multitude de grilles. Cliquez sur le niveau requis dans la liste de cette page et nous n’ouvrirons ici que les réponses correctes à CodyCross Bienvenue au Japon. Téléchargez ce jeu sur votre smartphone et faites exploser votre cerveau. Cette page de réponses vous aidera à passer le niveau nécessaire rapidement à tout moment. Solution ENKIBILAL CodyCross Bienvenue au Japon Groupe 577 Grille 5 Réponse. Lamême année, avec Dugomier (Vincent Lodewick), il dessine pour Casterman : "Les jeux sont faits", premier volume ("La chance tourne"), (avec les couleurs du Studio Cerise) et , en 2001, "Maman et moi", volume I ("Je ne peux plus l'encadrer !"), sur scénario de Marylène Bruno, et encore les couleurs de Cerise, avec qui il collabore depuis "Chaminou". Ces deux séries Alfred Hitchcock - AFP / Rue de Sèvres 2018Plusieurs albums de BD sortis récemment retracent le parcours, réel ou imaginaire, de cinéastes célèbres ou tombés dans l' Spirou, Marvel… Le cinéma raffole de BD. Le 9e Art, de son côté, est souvent considéré par des nombreuses personnalités du 7e Art comme un moyen pour faire des films à bas coûts on ne compte plus les scénarios inachevés ou non produits devenus des albums ou les scénaristes et réalisateurs qui se sont tournés vers l’édition pour étancher leur soif de 2018, une demi-douzaine de BD sur le sujet a paru. Inscrits dans des genres très différents livre pour enfants, enquête, pastiche…, ces titres évoquent pour la plupart des pans désormais disparus, voire oubliés, de l’Histoire du 7e Art. Et ont une ambition les remettre au goût du d’Hitchcock, La Bobine d’Alfred de Nicolas Pitz et Malika Ferdjoukh est animé d'une ambition didactique, voire ludique. Tout comme Avec Edouard Luntz de Julien Frey et Nadar ou encore Midi-Minuit de Doug Headline et Semerano Massimo, hommage au cinéma d’exploitation italien des années 1960 et de BD parlant de cinéma © Rue de Sèvres / Futuropolis / DupuisLorsque l’on évoque des films aussi célèbres que ceux de Hitchcock ou un genre aussi codifié que celui du giallo, impossible de ne pas truffer son histoire de références. "Le but était de prendre des petites choses de chacun de ses films, sans cela ne nuise pas au récit", précise Nicolas Pitz, dessinateur de La Bobine d’ d’un roman de Malika Ferdjoukh destiné à la jeunesse, cet album vise cependant un public plus large. "Comme on parlait d’Alfred Hitchcock, on avait vraiment peur de perdre tout le monde si on visait un public trop jeune, parce qu’il y a beaucoup de références", indique-t-il, avant d’ajouter "J’ai fait des interventions scolaires au festival d’Amiens. C’était très compliqué. Il y en avait généralement qu’un ou deux élèves qui savaient qui était Alfred Hitchcock".Midi-Minuit © DupuisDonner envie aux gens d'aller voir des filmsDans Midi-Minuit, histoire qu’il devait réaliser au cinéma, Doug Headline imagine une enquête policière tournant autour d’un cinéaste fictif, Marco Corvo, sorte de mélange entre le romancier italien Valerio Evangelisti et le cinéaste culte Mario Bava. Pour parfaire ce personnage, le scénariste a imaginé une filmographie aux titres plus vrais que natures et parodiant Dario Argento Un papillon sous la lune de sang, La Valse lente du scorpion, Le Chaud baiser de la tarentule…"Le but du jeu était de semer le doute chez le lecteur pour qu’il se demande si ce réalisateur italien dont on parle a vraiment existé", commente celui qui veut jouer avec les codes du giallo, un genre "extrêmement ludique et amusant". Bien que ces films soient en grande partie assez mauvais "il y en a environ 180, dont 140 à jeter", estime-t-il, son ambition est de "faire connaître des films qui ne sont plus si faciles d’accès que ça" et "donner envie aux gens d’aller les découvrir".Pour ressusciter ce cinéma d’antan, décimé dans les années 1980 par l'avènement de la vidéo et la mainmise de Berlusconi sur la production, Midi-Minuit propose un dossier thématique sur le sujet. Doug Headline appuie également son récit sur des anecdotes véridiques et utilise de véritables phonogrammes de classiques du cinéma bis italien. "Il faut montrer à quoi ça ressemblait", indique le fils de Jean-Patrick Manchette qui a glissé, dès les premières pages, une perle du genre Vierges pour le bourreau - "un des films les plus mal joués de l’histoire du cinéma", selon Edouard Luntz © FuturopolisDonner à voir des films disparusLe scénariste Julien Frey et le dessinateur Nadar se penchent eux aussi sur un cinéma disparu. Dans Avec Edouard Luntz, le duo redonne vie à la filmographie de ce cinéaste français, devenue invisible. "Je n’aime pas trop aller vers ce qui brille", précise Julien Frey. "Je préfère les gens dont on ne parle pas. Je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais c’est naturellement vers cela que je vais."Pour retracer la carrière de cet auteur d’une dizaine de films dont un, Le Grabuge, a complètement disparu après un litige avec son producteur Darryl F. Zanuck, Julien Frey a préféré recourir aux "moyens illimités de la BD" "En terme de récit, l’album est très alambiqué et pour le cinéma jamais, je crois, un producteur n’aurait accepté ça. Avec la BD, on est libre de dessiner et d’écrire ce que l’on veut."Avec Edouard Luntz "n’est pas une biographie", insiste Julien Frey. "Ce n’est pas non plus une fiction, parce que l’on parle d’événements réels. C’est plus une enquête-reportage, une déclaration d’amour à un cinéaste et une interrogation sur le destin des films que l’on n’a pas les moyens de restaurer." L’album donne à voir les films de Luntz, dont seul le premier, Les Cœurs verts, a bénéficié d’une sortie DVD. "L’idée de l’album est de partir à la rencontre de Luntz à travers ses films et les gens qu’il côtoyait au cours de sa vie", analyse Julien Frey. "C’était important de montrer les films. Puisqu’on ne peut pas les voir, au moins, on peut les lire et plonger dans cet univers à travers l’album".Certains photogrammes ont été reproduits fidèlement, d’autres ont été inventés, notamment pour Le Grabuge. Lorsque l’on s’attaque au cinéma, et a fortiori à des personnalités connues du grand public, difficile d’éviter le mimétisme. Nadar a trouvé un compromis. "Il a simplifié les personnes existantes, comme Michel Bouquet, de sorte que les lecteurs les reconnaissent immédiatement", explique Julien Frey. "Pour d’autres personnages, il a choisi a de se démarquer de la réalité, comme si des comédiens interprétaient les rôles".Couvertures de BD sur Luis Bunuel et Alfred Hitchcock © Glénat / DargaudHitchcock caricaturéMême son de cloche pour Luca Erbetta, dessinateur de Dans les eaux glacées du calcul égoïste, polar qui évoque les mœurs dissolues de l’entre-deux-guerres via le trio infernal Dali, Buñuel et Cocteau. "Je n’avais aucune directive. J’ai composé avec mon style, qui est plutôt réaliste. Je me suis concentré sur l’expression des personnages plutôt que sur une représentation précise du visage de chacun", dit le dessinateur, qui a privilégié le romanesque sur le une scène, Dali et Buñuel se gaussent devant un film pornographique. La scène n’a sans doute pas eu lieu, mais peu importe "L’idée n’est pas de faire une biographie exacte, mais de raconter un esprit de l’époque. On a joué sur ce qui aurait pu être. Ils étaient assez subversifs. Il est bien probable qu'ils aient pu voir un tel film". Pour retrouver le Paris des années vingt et le parfum des films de l’époque, le dessinateur a donc travaillé sur un papier jauni et a usé d’un "noir et blanc coloré" tout en privilégiant des cadrages très Pitz, quant à lui, a employé des couleurs proches du Technicolor. Comme l’histoire est vue par les yeux d’un enfant, il voulu éviter un dessin trop réaliste. Son Hitchcock est donc caricaturé "C’est un enfant projeté aux Etats-Unis. Le trait devait être assez enfantin. Le personnage voit ce qu’il se passe comme je l’ai dessiné".Preuve que Hitchcock continue de fasciner Dargaud sortira le 14 septembre Sir Alfred Dargaud de Tim Hensley, qui propose une série d’anecdotes apocryphes et moqueuses sur l’auteur de La Mort aux trousses. Casterman publiera prochainement Cooper - Un guerrier à Hollywood de Florent Silloray, une biographie du réalisateur de King Kong, connu pour ses penchants esclavagistes et son Maccarthysme primaire.
PaulGillon se tourne vers un nouveau style en abordant ainsi la bande dessinée pour adulte, la science-fiction. Il veut se lancer dans la science-fiction avec le dessinateur Jean-Claude Forest pour le journal France-Soir en arrêtant de produire 13, rue de l'Espoir, mais la rédaction refuse dans un premier temps [3].
À la suite de mon article paru dans le collectif Les dieux cachés de la science-fiction française et francophone, dirigé par Natacha Vas-Deyres, Patrick Bergeron, Patrick Guay, Florence Plet-Nicolas et Danièle André, je poursuis mon exploration de la bande dessinée de science-fiction française pré-1945. Aujourd’hui, il sera à la fois question d’un ouvrage peu connu de Calvo, La Croisière fantastique, et d’une collection de récits complets des années 1940 publiée par les éditions SEPIA, Les Cahiers d’Ulysse. Calvo et sa Croisière Fantastique C’est d’abord par l’intermédiaire d’Edmond-François Calvo que j’ai découvert cette manne de bandes dessinées populaires de science-fiction que sont les Cahiers d’Ulysse. Quand on évoque le nom de Calvo, on pense avant tout à Patamousse, à La bête est morte, à Moustache et Trotinette, bref, à une imagerie animalière et enfantine ambivalente qui oscille de mignonnes fantaisies champêtres à des paraboles politiques nettement moins innocentes. Le tropisme animalier de Calvo ne doit pas faire oublier que dans une première partie de sa carrière il est né en 1892, il a commencé comme dessinateur de presse au Canard enchaîné. C’est surtout à partir de la fin des années 1930 que sa carrière au service du public enfantin se développe véritablement surtout à la Société Parisienne d’Edition et qu’il choisit, dans les années 1940 et 1950 ce style animalier qui l’a rendu célèbre. Néanmoins, comme le note Gilles Ratier avec justesse, la part de l’oeuvre de Calvo hors du registre animalier n’est finalement pas si négligeable, et La Croisière fantastique en est un bon exemple. Il est aussi l’exemple unique d’une incursion de cet auteur dans le genre de science-fiction Calvo préfère le plus souvent le moyen-âge comme terrain de prédilection du dépaysement aventuresque. La Croisière Fantastique est un récit complet scénarisé par un certain Alain Monjardin » et publié par les éditions SEPIA. Il raconte l’histoire de trois ingénieurs français, une femme et deux hommes, qui, au cours d’une expédition maritime qui tourne mal, vont découvrir l’Atlantide. Ce territoire sous-marin est divisé en deux camps, celui du roi Eric Kral, le méchant » et celui de l’impératrice Sylvayne, la gentille ». L’histoire est d’un manichéisme désolant qui n’est pas sans rappeler La bête est morte, dessiné presque en même temps. D’abord séparés dans l’un et l’autre camp, les ingénieurs se retrouvent finalement auprès de l’impératrice bienveillante qu’ils vont aider à triompher du roi Eric Kral. Tout le récit est conçu sur un mode binaire le roi Kral, conseillé par le savant Nodji, invente des machines pour combattre l’impératrice et récupérer l’ingénieur Maurice dont le savoir lui serait utile, et Maurice imagine des parades à chaque nouvelle invention jusqu’à réussir à détruire l’armée adverse et éliminer Kral et Nodji lors d’une ultime poursuite. Le mécanisme répétitif donne lieu à un récit court, plutôt dense, qui a peu à voir avec le reste de la production de Calvo. Une couverture en couleurs où Calvo montre son goût pour le grotesque En tant que récit de science-fiction, on remarque tout de suite, dans les thèmes, une double influence d’un côté le scénariste Monjardin exploite le bon vieux principe du mélange science-fiction/fantasy venu des auteurs anglo-saxons ; de l’autre il se rattache bien à deux mythes de la littérature de science-fiction européenne, voire française l’ingénieur-héros qui s’oppose aux surhommes et soldats à l’américaine et l’Atlantide. Cette référence à l’Atlantide mérite d’être examinée plus précisément. Ce mythe ancestral remontant à l’antiquité grecque est bien connu de la littérature française et donne toujours lieu, dans l’entre-deux-guerres, à plusieurs fictions déjà chez Jules Verne dès 1869, puis avec L’Atlantide de Pierre Benoit en 1919, ou documentaires l’abbé Théophile Moreux, vulgarisateur scientifique, avec L’Atlantide a-t-il existé ? en 1924. On peut donc supposer que ce thème résonne chez des lecteurs des années 1940 et n’a pas la saveur exotique des super-héros ou des rayons de la mort à l’américaine. Toutefois, la référence à l’Atlantide n’est absolument pas explicitée le monde est désigné comme telle dans les premières cases, mais le sujet de la civilisation perdue n’est jamais réellement interrogé. Il s’agit bien d’une évocation de la tradition européenne, mais sur un mode mineur, sans influence sur le récit lui-même. Une science-fiction graphique entre réalisme et grotesque Car pour le reste, et particulièrement sur le style graphique, il faut bien avouer que l’influence américaine est manifeste. Cette influence ne se voit pas tant dans le choix des règles du dessin académique classique canons du réalisme anatomique dans la représentation humaine qui, après tout, sont connus en Europe depuis longtemps, que dans le fait d’associer ce réalisme au genre de l’aventure scientifique. L’influence d’Alex Raymond ou Burne Hogarth est réelle et permet, par rapport aux normes de la bande dessinée à la française » d’opérer quelques choix qui dynamisent le récit variétés des cadrages, du gros plan au plan d’ensemble, canons esthétiques hollywoodiens dans la représentation des héros, alternance entre dialogues en bulles et récitatifs en bas de case chez Calvo. Pour un dessinateur dont le style classique » n’est pas le dessin réaliste, il s’agit d’aller piocher dans les normes des comics de science-fiction et de fantasy importés des Etats-Unis qui rencontrent un grand succès depuis 1936 dans des revues comme Robinson, Hurrah ! et L’Intrépide. L’intrigue elle-meme, qui raconte l’affrontement entre un méchant roi et une bienveillante impératrice par l’intermédiaire de visiteurs terriens », est en partie un calque de l’intrigue de Flash Gordon. Nous sommes bien dans le cadre d’une guerre intergalactique, transposée artificiellement en Atlantide. Cette alternance de style ne doit pas surprendre elle est typique des années 1930-1940 et des mutations en cours de la bande dessinée pour la jeunesse. On la retrouve à la même période chez Pellos et chez Liquois mais aussi plus tard chez Jijé. Pellos, dessinateur humoriste, opte pour un style réaliste dès qu’il s’attaque à des thématiques d’aventures, dans Durga Rani et plus encore dans Futuropolis en 1938-1940. Calvo s’est déjà essayé au style réaliste au service de récits d’aventure à l’américaine » avec le western Tom Mix dans Les grandes aventures vers 1940. Dans le même temps, Calvo reste Calvo, et il ne peut se détacher d’une certaine forme de fantaisie graphique baroque », pour reprendre le terme de Thierry Groensteen. Cela se voit particulièrement dans la représentation des méchants » Kral et Nodji sont des trognes » dans la plus pure tradition de la caricature grotesque, le roi Kral possédant des traits presque simiesques. La couverture, seul élément en couleur, est très réussie elle mêle deux archétypes graphiques, celui de l’ogre pour Kral et celui du savant fou et malfaisant pour Nodji, et annonce d’emblée l’univers visuel et narratif qui sera celui de l’histoire, entre fantaisie médiévale et fantaisie scientifique. Cela se voit aussi dans la représentation des effets des inventions des deux camps, toujours plus inventifs les uns que les autres toile d’araignée couvrant la ville, rayon maléfique, monstres antédiluviens jaillissant des eaux… Ici aussi Calvo peut, dans les limites d’un objet à l’impression plutôt médiocre et en noir et blanc, s’amuser à proposer des effets graphiques détonants. Monstres antédiluviens et désordres climatiques les excursions de Calvo vers son baroque habituel sont rares dans La Croisière Fantastique, mais existent. En tant qu’inscrit dans une tradition de la science-fiction, La Croisière Fantastique est un objet impur il fait référence à un mythe de la tradition science-fictionnelle européenne, mai sans véritablement l’approfondir, il mêle dans son graphisme influence réaliste américaine et tradition du grotesque littéraire européen… Ces imperfections sont, dans le fond, en parfaite adéquation avec sa nature éditoriale, populaire et bon marché, au sein de la collection des Cahiers d’Ulysse. Les Cahiers d’Ulysse, collection de l’aventure graphique populaire La collection Les Cahiers d’Ulysse de l’éditeur SEPIA est selon Pierre Guérin cf biblio la meilleure série de récits complets sous l’Occupation ». Le récit complet » est une catégorie éditoriale de la bande dessinée des années 1930 à 1950 qui se caractérise par la parution mensuelle, dans une collection dédiée, de fascicules contenant chacun une histoire unique et entière. Cela par opposition à d’autres formes éditoriales périodiques comme le petit format ou bien sûr la revue qui rassemblent plusieurs histoires, pour certaines diffusées en épisodes suivis d’une livraison à l’autre. Les Cahiers d’Ulysse s’inscrit pleinement dans une tradition née dans les années 1930 et diffuse des récits complets d’aventures populaires qui exploitent tous les sous-genres du récit d’aventure western, science-fiction, récit de jungle, piraterie… En un sens, il s’agit de la version graphique des grandes collections de romans populaires pour adolescents et jeunes adultes présents chez des éditeurs comme Fayard ou Armand Colin. On va donc trouver dans Les Cahiers d’Ulysse d’autres bandes dessinées de science-fiction, comme Saturne contre la Terre de Giovanni Scolari déjà parue dans Le Journal de Toto en 1938 qui reprend le thème classique de l’invasion extraterrestre et, peut-être plus que Calvo, porte la marque des auteurs américains en se rapprochant du genre du space opera qui triomphera dans les années suivantes. Les deux récits sont assez proches l’un de l’autre dans leurs intrigues et leurs caractéristiques graphiques, même si Calvo reste davantage en retrait de la veine américaine. Giovanni Scolari – Saturne contre la Terre représentation fantaisiste de la guerre intergalactique Calvo, Scolari, Pellos, Liquois, sont à l’avant-garde d’une évolution cruciale de la science-fiction graphique. Ces auteurs, sous l’influence d’éditeurs inspirés par les méthodes américaines, sont en train de s’acclimater, et d’acclimater le grand public avec eux, à l’idée que la science-fiction se dessine dans un style spécifique, avec des caractéristiques propres. Ils normalisent », en accompagnant des évolutions éditoriales, un nouveau genre littéraire. L’aventure réaliste » se précisera encore et évoluera comme un genre à succès de la bande dessinée de l’immédiat après-guerre. Curieusement Calvo ne participera pas au grand mouvement de l’école française » vers le réalisme et préfèrera se concentrer sur son style animalier, sans doute plus personnel. Car finalement, que nous montrent des oeuvres comme Saturne contre la Terre de Giovanni Scolari ou Croisière Fantastique de Calvo ? Elles nous renseignent sur une période de transition durant laquelle naît une nouvelle forme de science-fiction graphique française, sous influence américaine, mais pas seulement. Elles montrent surtout à quel point cette évolution est liée à l’apparition de nouvelles formes éditoriales. Production sérialisée imprimée sur du papier de mauvaise qualité, exploité à plusieurs reprises sur des supports différents… Il s’agit bien d’une oeuvre de la culture de masse, ou de la culture populaire. La science-fiction s’essaye comme genre dans la bande dessinée des années 1938-1945 à travers des formules éditoriales qui feront son large succès après-guerre diffusion dans des périodiques bon marché, des récits complets et des petits formats adresse à l’enfant, à l’adolescent et au jeune adulte emprunt aux codes éditoriaux de la littérature populaire À travers le recours à des archétypes narratifs et visuels et à des choix esthétiques, le genre se construit, de façon encore incertaine en ces années pré-1945 références non-explicitées à des mythes connus qui rattachent d’emblée à la SF européenne Atlantide, invasion extraterrestre, voyage spatial…, comme le recours à un imaginaire non-américain traitement fantaisiste de la science rattachement d’emblée et exclusive au roman d’aventures choix graphique du réalisme anatomique académique, avec des visages qui semblent fortement influencés par le cinéma nez droit, menton marqué personnages archétypaux l’impératrice d’un monde perdu, bienveillante ou maléfique, le héros-ingénieur, savant fou maléfique un mélange constant entre science et magie l’impératrice ouvre magiquement un passage dans la montagne des monstres antédiluviens Le virage de la science-fiction des années 1940 est bien dans son rattachement au récit d’aventures populaires qui provoque sa démultiplication sur des supports à large diffusion. Et la démultiplication fonde la reconnaissance immédiate du genre. Elle devient une littérature de pulp, ce qu’elle n’était pas avant les années 1930, Saint-Ogan étant un des derniers représentants d’une tendance de science-fiction à l’ancienne » dans le cadre du merveilleux littéraire et de la fantaisie scientifique. C’est bien toute une grammaire qui se construit au fur et à mesure avec des oeuvres répétitives comme La Croisière fantastique ou Saturne contre la Terre où la sérialité et la répétition de motifs sont plus importantes que l’originalité propre à l’auteur. L’abandon par Calvo de son style personnel illustre bien les mécanismes éditoriaux de cette littérature, que nous décrivons ici, faut-il le préciser, sans jugement de valeur. Ce sont bien ces codes répétitifs qui vont être remis en cause à la fin des années 1960 avec des séries comme Valérian et Barbarella dont une des caractéristiques est justement de casser certains éléments stéréotypiques, qu’ils soient graphiques ou éditoriaux. Mais ceci est une autre histoire… ** Je terminerai par un post-scriptum Ceux de mes lecteurs qui connaissent bien la période et auront remarqué la date de publication de 1942 pourront s’étonner que je n’évoque pas la question de l’Occupation et les enjeux idéologiques, politiques et éditoriaux de la bande dessinée entre 1940-1945. J’ai préféré mettre de coté cette problématique maintes fois traitées et, à mes yeux, souvent trop parasitaire, et la questionner dans un prochain article. Références bibliographiques Pierre Guérin, Le collectionneur de bandes dessinées n°14-15, janvier 1979, Dossier Calvo sur Neuvième art Un article de Gilles Ratier sur le style de Calvo sur bdzoom
EnFrance, la première aventure de Tim Kelly paraît dans Bugs Bunny n° 96 (éditions Sagédition) de mars 1966. Tim Kelly rencontre le Dr Diamond pour la première fois dans l'épisode "La plante monstrueuse" Bugs Bunny n° 149 de juin 1968. A noter que La solution à ce puzzle est constituéè de 4 lettres et commence par la lettre C CodyCross Solution ✅ pour DESSINATEUR DE BD TOURNE VERS LA SCIENCE FICTION de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "DESSINATEUR DE BD TOURNE VERS LA SCIENCE FICTION" CodyCross Bienvenue au Japon Groupe 577 Grille 5 1 1 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide à vos amis! Recommander une réponse ? Connaissez-vous la réponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Bienvenue au Japon Solution 577 Groupe 5 Similaires dessinateurs.. Dimanche 21 août de 10H à 12H et de 14H à 17H. Règles à respecter pour les séances de dédicaces. Pour tous les auteurs présents au festival il est obligatoire d’acheter une BD de l’auteur concerné sur le stand du festival pour obtenir un « ticket dédicace de cet auteur ». Les albums qui seront en vente pour la Né en 1943 à Oklahoma City, Joe Haldeman est diplômé en physique et en astronomie. Mobilisé en 1968, il saute sur une mine au Viêt-nam. Son premier récit "War Year" 1972, traduit aux éditions de l'Amitié sous le titre "Au service de la guerre" se nourrit de cette expérience. Il se tourne vers la science-fiction et revient une nouvelle fois à son expérience de combattant dans une sale guerre manipulée par la politique il la transpose dans le roman "The Forever War" 1974, "La Guerre éternelle", publié deux ans plus tard en France aux éditions Opta, puis repris en livre de poche dans la collection "J'ai lu". Cette allégorie futuriste de la grande guerre américaine en Asie devient un classique, couronné par les prestigieux prix Hugo et Nebula de l'autre côté de l'Atlantique. C'est un dessinateur belge, Marvano, rencontré à une convention de qui lui propose un jour de l'adapter en BD. En 1988, leur trilogie commune d'albums de "La Guerre éternelle" dans la collection "Aire Libre" rencontrera le même succès que l'oeuvre littéraire. En 1996, Marvano et Haldeman se baseront sur un autre roman de ce dernier, "Buying Time" 1989, publié deux ans plus tard par "J'ai lu" sous le titre "Immortalité à vendre", pour composer la série des aventures de "Dallas Barr" dans la collection "Repérages Dupuis". Ils élargissent le propos initial et créent un véritable univers dans le prolongement du nôtre. Ils créent aussi en duo une suite de la Guerre Eternelle, au Lombard "Libre à jamais". Entre les cours de littérature qu'il donne et ses séjours de détente en Floride, Haldeman alterne romans et nouvelles, renouvelant avec brio les grands thèmes de la et s'interrogeant constamment sur ce que nous prépare l'avenir. La collection "Présence du Futur" de Denoël a inscrit ses ouvrages essentiels à son catalogue "Pontesprit", "En mémoire de mes péchés", "Rêves infinis". Texte © Dupuis Né en 1943 à Oklahoma City, Joe Haldeman est diplômé en physique et en astronomie. Mobilisé en 1968, il saute sur une mine au Viêt-nam. Son premier récit "War Year" 1972, traduit aux éditions de l'Amitié sous le titre "Au service de la guerre" se nourrit de cette expérience. Il se tourne vers la science-fiction et revient une nouvelle fois à son expérience de combattant dans une sale guerre manipulée par la politique il la transpose dans le roman "The Forever War" 1974, "La Guerre éternelle", publié deux ans plus tard en France aux éditions Opta, puis repris en livre de poche dans la collection "J'ai lu". Cette allégorie futuriste de la grande guerre américaine en Asie devient un classique, couronné par les prestigieux prix Hugo et Nebula de l'autre côté de l'Atlantique. C'est un dessinateur belge, Marvano, rencontré à une convention de qui lui propose un jour de l'adapter en BD. En 1988, leur trilogie commune d'albums de "La Guerre éternelle" dans la collection "Aire Libre" rencontrera le même succès que l'oeuvre littéraire. En 1996, Marvano et Haldeman se baseront sur un autre roman de ce dernier, "Buying Time" 1989, publié deux ans plus tard par "J'ai lu" sous le titre "Immortalité à vendre", pour composer la série des aventures de "Dallas Barr" dans la collection "Repérages Dupuis". Ils élargissent le propos initial et créent un véritable univers dans le prolongement du nôtre. Ils créent aussi en duo une suite de la Guerre Eternelle, au Lombard "Libre à jamais". Entre les cours de littérature qu'il donne et ses séjours de détente en Floride, Haldeman alterne romans et nouvelles, renouvelant avec brio les grands thèmes de la et s'interrogeant constamment sur ce que nous prépare l'avenir. La collection "Présence du Futur" de Denoël a inscrit ses ouvrages essentiels à son catalogue "Pontesprit", "En […] Découvrezla série de BD Boule et Bill de Roba - (Dupuis ''Tous Publics'' - Éditions Dupuis) et feuilletez gratuitement les BD en ligne. Boule, un petit garçon comme les autres, a comme meilleur copain Bill, son adorable et facétieux cocBiographiePhilippe Druillet nait le 28 juin 1944 à Toulouse. Peu après sa naissance, ses parents s'expatrient en retourne en France à Paris en 1952, après la mort de son père. Durant cette période il n'arrive à se faire accepter auprès de ses camarades que comme l'artiste, le marginal, couvrant des cahiers entiers de dessins. Philippe Druillet considère cette période comme prédominante pour son évolution future. Vers 13-14 ans, il se tourne vers la science-fiction et découvre Lovecraft. Après son certificat d'étude, il devient photographe et rencontre vers 16-17 ans Jean Boullet. Ce dernier lui a appris les bases du dessin et de la peinture et lui a ouvert l'esprit sur l'esthétisme et la folie. Son premier livre paraît en 1966 chez Losfeld. Intitulé Le Mystère des abîmes, il met en scène son héros récurrent Lone Sloane sur le thème de la science-fiction. Pressé par son éditeur de boucler son album, il fait les 30 dernières planches en deux mois et par la suite qualifie le Sloane de chez Losfield [de] très mal dessiné ». Grâce à ce premier album, il entre chez OPTA où il réalise des couvertures et des illustrations car il ne touchera pratiquement rien des droits d'auteur du Mystère des abîmes. C'est aussi à cette époque qu'il rencontre sa femme Nicole. En 1969 il montre quelques planches d'Yragaël à Jean Giraud, et Goscinny lui donne son accord pour 8 planches dans le journal Pilote. Il y poursuit la saga de Lone Sloane voir Delirius dans un style de plus en plus flamboyant, innovant par une mise en page audacieuse et l'introduction d'images de synthèse dans les décors. En 1974, suite à des désaccords avec la rédaction de Pilote, il quitte le journal et fonde, avec Giraud, Métal hurlant et la maison d'édition Les Humanoïdes Associés. Cet album marque un tournant dans l'œuvre de Druillet, car il se lie intimement à l'accompagnement de sa femme dans la maladie, jusqu'à son décès. Très abouti graphiquement, l'album est caractérisé par une colorisation qui franchit un cap et un découpage novateur très efficace, au service d'un récit empreint d'un fort pessimisme. Le dessinateur a été durablement touché par la mort de sa compagne et ce livre, qui lui est dédié, est un moyen pour lui d'exorciser la douleur. De tous les univers de Druillet, La Nuit est probablement le plus sombre, le plus nihiliste. En 1980, Druillet produit Salammbô, une trilogie inspirée par le roman éponyme de Gustave Flaubert. La trame mélange l'invention pure et le suivi fidèle du récit de Flaubert. En 1996, il reçoit le Grand Prix national des Arts graphiques. Il a également réalisé les décors de la série télévisée Les Rois maudits version 2005. Affiches d'art, sérigraphies numérotées signées, sont disponibles dans cette rubrique.
PatrickMc Spare Patrick Mc Spare (de son vrai nom Patrice Lesparre) est un écrivain et auteur BD résidant dans le Sud-Ouest de la France. Après avoir été chanteur-parolier-compositeur au sein de ses deux groupes rock, animateur radio, créatif en agence de pub, il se tourne vers la BD en 1992 et entame une carrière de scénariste-dessinateur pour divers magasines spécialisés. En 2010 Steven appleby / Frédéric benaglia / Charles berberian et michèle standjofski / Marc boutavant / Claire braud / Patrick chappatte / Tommy dessine / Anne didier & olivier muller / Antoine dole / élodie dornand de rouville / Frédéric felder / James ferguson / Jacques ferrandez / Emilie gleason / Emmanuel guibert / Elsie herberstein / Jeroen janssen / Diane le feyer / Pascal lemaître / Guillaume long / Françoise mouly / Vahram muratyan / François olislaeger / Matthias picard / Plantu / Aurélie pollet / Robin / Mathieu sapin / Eleonore scardoni / Sergueï / Posy simmonds / Jean-philippe stassen / Caroline sury / Marcelino truong / Nicolas wild / Steven applebySteven Appleby est artiste et dessinateur de presse. Dragman, un roman graphique son premier a été distingué en 2021 par le Prix du jury à Angoulême. Un prix qui récompense une œuvre qui n’entre dans aucune case. C’est justement le cas de Steven, femme trans qui a gardé le prénom et le sexe de sa naissance. Il ou elle “I’m easy!” a publié son premier comic strip il y a 35 ans dans le magazine culte et culturel New Musical Express, puis acquis une solide notoriété en dessinant pour les journaux anglais. Son thème favori ? La bizarrerie des gens normaux. Ou le benagliaFrédéric Benaglia est directeur artistique des revues lecture chez Bayard Presse J’aime lire, Je bouquine. Son métier consiste à inventer l’aspect visuel des magazines les dessins, les couleurs, et même la forme des lettres on dit charte graphique, maquette et typographie. Il est aussi dessinateur il illustre Adélidélo, la petite héroïne de Pomme d’api et plein d’autres livres jeunesse. Il est diplômé de l’école Estienne à Paris on dit École supérieure des arts et industries graphiques.Charles berberian et michèle standjofskiCharles Berberian et Michèle Standjofski sont auteurs de bande dessinée. L’une dirige la filière illustration et BD à l’Académie libanaise des Beaux-Arts. L’autre a longtemps constitué la moitié de Dupuy-Berberian, un duo prolifique distingué par le Grand prix de la ville d’Angoulême pour une œuvre réalisée à 4 mains et 2 crayons, sans que, fait rarissime, l’on puisse distinguer le scénariste du dessinateur. Charles vient de publier Les Amants de Shamhat “un épique ménage à trois en Mésopotamie” et Michèle, Antonio, qui suit les pérégrinations d’un de ses aïeux boutavantMarc Boutavant est auteur et illustrateur. Il a grandi dans un village en lisant Le Journal de Mickey et un jour, on ne sait pas comment, il s’est retrouvé à Paris à étudier les arts graphiques. Un autre jour, juste avant l’an 2000, “un stylet en plastique m’a poussé dans la main droite. Ça a été la révolution.” Il s’est mis à dessiner sur ordinateur et a intégré l’atelier des Vosges où bullaient jeux de mots plein d’auteurs nouveaux et intéressants. Emmanuel Guibert lui propose de dessiner l’histoire d’un petit âne comme vous et moi. “Pas question, la BD, c’est trop fatiguant.” On connaît la suite dix-sept ans que ca dure – chaque mois dans J’aime Lire et en épisodes télévisés. En 2007, son héros Mouk, vaguement petit ours, vaguement lui-même, fait le tour du monde à vélo, puis devient un dessin animé. En 2013, il illustre le premier roman d’une série écrite par Colas Gutman. C’est Chien pourri qui ressemble fort à un autre chien, Dix-huit dans Ariol, mais chut.Claire braudClaire Braud est auteure de bandes dessinées. Son album Mambo a reçu le prix Artemisia de la BD féminine, proclamé chaque année le jour de la naissance de Simone de Beauvoir, ce qui ne l’a pas empêchée de s’attaquer à un sujet pas forcément féminin pour son album Chantier interdit au public. C’est l’adaptation d’une thèse de sociologie sur les conditions de travail dans les grandes entreprises du bâtiment français. Elle a co-réalisé, avec Vanessa Dougnac et Fabrice Launay, un documentaire en animation pour ARTE A Wonderful chappattePatrick Chappatte est dessinateur de presse. Depuis toujours en Une du Temps, le dimanche pour la Neue Zürcher Zeitung et souvent pour le New York Times. Il a été le premier non-américain à être distingué par l’Overseas Press Club of America, catégorie “best cartoons on international affairs”. Il est également auteur de reportages en bande dessinée à Gaza en guerre, dans les bidonvilles de Nairobi, avec les gangs du Guatemala et dans les couloirs de la mort américains. Avec Plantu et Kofi Annan, il préside la fondation Cartooning for Peace, un réseau international de 145 dessinateurs et caricaturistes dont l’engagement consiste à “ne pas baisser le crayon.”Tommy dessineTommy Dessine est, comme son pseudo judicieusement choisi l’indique, dessinateur. Il est aussi dijonnais d’origine et diplômé de Sciences Po. Après avoir dirigé un groupe du CAC 40, il a mis de côté sa passion pour le management afin de se consacrer – au soulagement de ses parents – à une activité sérieuse. Dessin de presse, illustrations en direct, croquis, la holding Tommy Dessine Inc. propose une large gamme de produits de qualité, dont un échantillon représentatif vous est proposé aujourd’hui. Le reste de la gamme sur didier & olivier mullerAnne Didier et Olivier Muller sont auteurs de bandes dessinées. Pour s’amuser, un jour, ils ont inventé Anatole Latuile, un écolier gaffeur. 180 numéros de J’aime Lire plus tard, le coquin hirsute ou le contraire a toujours neuf ans, a toujours la même maîtresse et est toujours dessiné par Clément Devaux. Anatole Latuile c’est aussi 13 best-sellers de la collection BD Kids de Bayard, 52 épisodes d’un dessin animé sur France 3 et 1 escape game à Paris. Mazette ! Est-ce qu’il y a une vie sans Anatole ? Oui, une autre BD – Émile et Margot. Et une vie avant Anatole ? Anne était prof de français avec une idée fixe donner le goût de l’écriture. Finalement, c’est elle qui a fini par prendre la plume. Quant à Olivier, il a été bibliothécaire dans une maison d’enfants à caractère social et il lui arrive d’écrire des livrets d’opéra pour dole Antoine Dole Mr Tan est auteur de romans et de bandes dessinées. Quand il avait 14 ans, il était timide, alors il a commencé à dessiner dans ses cahiers une petite fille qui lui permettait de dire tout haut ce qu’il pensait tout bas. C’est ainsi qu’est née Mortelle Adèle, qui clame, entre autres “Moi j’aime personne et j’aime pas tout le reste” et “Poussez-vous les moches !” Depuis, les 16 tomes de la BD Mortelle Adèle se sont vendus à 2 250 000 exemplaires. Et ce n’est que le début il existe un magazine Mortelle Adèle Mickey n’a qu’à bien se tenir, des produits dérivés Mortelle Adèle, une chanson Mortelle Adèle en duo avec Aldebert et même un album collector, Mortelle Adèle au pays des contes défaits. Mais tout ça ne serait jamais arrivé sans internet pendant ses études, Antoine a tenu un blog où il publiait des textes littéraires. Un éditeur les a découverts et lui a proposé de publier son premier roman. Depuis, il écrit beaucoup 12 romans et 70 albums de BD, quand même et continue de créer des personnages qui, tous, “questionnent les normes”. Le dernier-né s’appelle Simon Portepoisse. élodie dornand de rouvilleElodie Dornand de Rouville est artiste et illustratrice. Diplômée des Beaux-Arts de Paris, elle s’installe en Corée sur un coup de tête, parce qu’elle aime être lost in translation. Sérigraphie, installation, dessin, peinture, graffiti-paper, sound-mapping elle multiplie les médias et les perspectives et expose régulièrement à Séoul depuis 2005. Elle a été artiste en résidence à Beppu au Japon, invitée de l’Institut français de Fukuoka, du Art Festival de Yeosu et du Mac Val de Créteil. A l’occasion de l’année France-Corée, elle a publié à l’Atelier des Cahiers Croquis de Corée, un guide illustré de la culture coréenne, écrit avec l’anthropologue Benjamin felderFrédéric Felder est auteur, dessinateur, acteur et éditeur, lauréat en 2010 du prix du ”Off du Off” du festival d’Angoulême, le distingué prix Schlingo. Pendant ses études aux Beaux-Arts de Perpignan, il publie des planches pornographiques dans un hebdo du coin. Ce qui a deux conséquences immédiates il trouve sa vocation et se fait renvoyer de l’école. Il joue et écrit pour l’émission Groland, sur Canal +, mais s’épanouit surtout en tant que dessinateur RMIste nom de plume Franky Baloney et arrive à cette conclusion “Je préfère être du bon côté du crayon pas celui qui dessine mais celui qui signe les chèques.” Il devient donc éditeur pour un collectif originaire d’Albi, les Requins Marteaux, et reprend avec les dessinateurs Cizo et Winshluss la direction de Ferraille Illustré. Avec Cizo, il dirige aussi la collection BD Cul, qui comme son nom ne l’indique pas, est une collection de BD d’auteurs. Récemment, la Charente Libre a titré une interview de lui “Rencontre avec un allumé”.James fergusonJames Ferguson est dessinateur de presse pour le Financial Times, le quotidien anglais au million d’abonnés, imprimé chaque jour dans dix-huit villes, sur quatre continents. Depuis vingt-cinq ans, il illustre la rubrique Lunch with the FT, un grand entretien sur une page. Le principe ? Un journaliste réalise l’interview d’une personnalité n’importe où dans le monde, autour d’un repas au restaurant le journal règle la note, déontologie oblige. Loin des déjeuners en ville, James Ferguson avait été repéré par une éditrice du Financial Times, alors qu’il gagnait sa vie comme chauffeur de poids-lourds. C’est ainsi qu’il est entré à la rédaction du supplément “bling bling” de l’austère journal, judicieusement nommé How to spend it… C’est vrai ça, comment dépenser son argent ? Jacques ferrandezJacques Ferrandez est auteur de bandes dessinées. Né à Alger pendant les “événements”, installé ensuite à Nice, il a passé plus de vingt ans à narrer l’histoire commune entre la France et l’Algérie Carnets d’Orient, en dix volumes. Il publie aussi des carnets de voyages sur les pays de la Méditerranée, et adapte de la littérature en bande dessinée du polar avec Tonino Benacquista, aux grands classiques avec Pagnol et Camus. Il est contrebassiste dans un quintette de jazz et ne s’énerve plus quand on l’appelle Monsieur gleasonÉmilie Gleason est autrice de bande dessinée, lauréate en 2019 du prix Révélation au festival d’Angoulême pour son album Ted, drôle de coco. “Mûr et libre”, “empathique, effréné et doux”, “libre foisonnant et coloré” ce qui était au départ son projet de fin d’études aux Arts déco de Strasbourg a emballé la critique. Elle vient de publier L’Origine du Monstre, qu’elle décrit comme “plus pipi-caca”. Le point de départ ? Une ménagerie lubrique à bord de l’arche de guibertEmmanuel Guibert est auteur de bandes dessinées et scénariste. Il dit souvent “Ariol c’est moi”. Et aussi “Dessiner, cela permet de détacher des morceaux de réel et de les emporter chez soi…” Cette année, il a reçu le prix Goscinny du Festival d’Angoulême pour l’ensemble de son œuvre. On peut pas faire beaucoup mieux. Il peut tout faire d’ailleurs enchanter les petits avec ses héros Ariol et Sardine de l’espace dessiné par Joan Sfar puis Mathieu Sapin, raconter la vie des autres La Guerre d’Alan, Le Photographe, des Nouvelles d’Alain, documenter l’Histoire en BD Brune, sur la montée du nazisme, son premier livre, croquer l’Italie Italia et même pousser la herbersteinElsie Herberstein est dessinatrice, diplômée des Arts-Déco à Paris. Son métier, c’est de réaliser des reportages à l’aquarelle. Depuis deux ans, elle se rend à Vienne, sa ville natale, une semaine par mois, pour s’immerger dans des foyers d’accueil de nuit, des appartements de réinsertion, des cours d’allemand pour demandeurs d’asile. Le livre qu’elle en a tiré a été publié, en Autriche, sous le titre Elsies Reise durch die Vinzi-Rast. Une campagne de financement participatif est en cours pour une version française chez La Boîte à Bulles. Elle travaille aussi sur commande mariages de la jet set, conseils d’administration, tournages de cinéma. Et ses pinceaux préférés ? En poils de petit-gris un écureuil nordique ou en martre du vison. Et pour les couleurs ? Bleu de céruléum, écarlate de cadmium, jaune de Naples, terre de Sienne brûlée et gris de janssenJeroen Janssen est auteur de bande dessinée et illustrateur. Il aime le vert, celui du flanc des volcans, celui des mille collines, celui des vallées du Rwanda, où il a commencé à écrire de la BD. Il était alors professeur à l’école d’art de Nyundo, sur la rive nord du Lac Kivu, à la frontière congolaise. C’était de 1990 à 1994. Le sujet de son premier album, Muzungu, Sluipend gif ce qui signifie “homme blanc, poison insidieux” primé au festival d’Haarlem, est – pouvait-il en être autrement ? – le génocide rwandais de 1994. De retour en Belgique, il vit mille vies aide-soignant en milieu psychiatrique, assistant bibliothécaire, facteur, enseignant, jardinier le vert ! tout en continuant à dessiner des histoires. Sur le Rwanda, évidemment une fable, La Revanche de Bakamé, avec Pieter van Oudheusden, mais aussi sur sa Flandre natale un reportage pour la revue XXI. Il prépare un livre sur Franz Schubert et un autre sur Che Guevara. Quel rapport entre le maître de la musique romantique et l’icône de la révolution ? Aucun, évidemment. C’est ça qui lui le feyer Diane Le Feyer est illustratrice pour la jeunesse et animatrice de dessins animés 2D en 2 dimensions. L’héroïne de son enfance “courait la nuit en haut des toits, un poignard florentin à la taille, des gadgets partout”. C’est Fantômette, bien sûr! Elle donne de la force à Diane, qui intègre une école d’art Emile Cohl, à Lyon car elle ne pense qu’à une chose les dessins animés. Aussitôt dit, aussitôt fait. Elle émigre en Irlande, puis au Canada pour en faire son métier, bifurque un temps vers l’animation de jeux vidéo, puis se tourne vers… les livres pour enfants. Un jour, on l’appelle au téléphone “Bonjour, ce serait pour dessiner une petite fille insupportable”. Elle répond “Super !” La petite fille, c’est Mortelle Adèle, qu’elle dessine depuis le tome 8. C’est elle qui enseigne désormais à Emile Cohl, à des jeunes gens à qui Adèle a, peut-être, donné de la force. Pascal lemaîtrePascal Lemaître est illustrateur et prof dans l’école où jadis il étudia l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre, à deux pas d’ici. Serait-ce donc un “brusseleir” pur jus ? Pas du tout. Il a vécu à New York City et travaillé pour les meilleurs titres de la presse mondiale le New Yorker, le New York Times et le Wall Street Journal. Il a illustré les textes de gens brillants – le philosophe Edgar Morin, le cuisinier Michel Troisgros – et publié des albums pour la jeunesse écrits par… Toni Morrison, une star américaine, prix Nobel de littérature. Edgar, Michel, Toni, Pascal, une question comment atteindre le plein emploi de soi-même?Guillaume longGuillaume Long est auteur et illustrateur “pour la BD jeunesse et vieillesse”. Ça va de J’aime Lire à Le 1 hebdo, de Tétine Man au “seul livre de cuisine à offrir des heures de lecture et de rire” dixit Les Inrocks À boire et à manger. C’est le nom du blog qu’il anime sur le site du Monde depuis 15 ans. C’est donc un pionnier du numérique et, aussi, un as des campagnes de financement participatif son Abécédaire délicieux a été auto-édité. Il parle parfois de lui-même à la 3e personne “Guillaume Long, né au pays du chocolat et des banques, est diplômé des Beaux-Arts d’une ancienne ville minière de la Loire.”Françoise moulyFrançoise Mouly est artiste, graphiste et depuis toujours ou presque, directrice artistique du New Yorker. Son métier c’est la maïeutique. L’art d’accoucher chaque semaine d’une image la couverture toujours dessinée et qu’aucune titraille ne vient compléter – de l’hebdomadaire tiré à un million d’exemplaires. Elle travaille avec les plus grands, en coulisses, et pourtant c’est elle qui a dessiné peut-être la plus célèbre des Unes du magazine, en septembre 2001 les tours jumelles, en noir sur fond noir, sur une idée de son mari Art Spiegelman. Avec lui, elle avait fondé en 1980 la légendaire revue graphique RAW, qui contribua à faire de la bande dessinée un art adulte. A ce propos, elle était tout juste majeure quand elle a quitté Paris pour une année sabbatique à New York. Elle n’a jamais réussi à rentrer c’était fichu pour les études d’architecture 1er art mais pas pour le dessin et la BD 9e art.Vahram muratyanVahram Muratyan est artiste et designer graphique. Il est l’auteur de Paris vs New York, ouvrage qui célèbre les deux villes à travers un match visuel et amical, puis de Tick Tock, illustrant nos vies à mille à l’heure. Pour M le Magazine du Monde, il a croqué chaque semaine la ville puis les people, et apparait régulièrement dans Elle. De Prada à Air France, il choisit ses collaborations avec soin. A l’été 2016, il est l’invité de la revue Feuilleton pour un numéro spécial La France vue de l’étranger et prépare son prochain livre visuel pour olislaegerFrançois Olislaeger est dessinateur et auteur de bandes dessinées. Un rapide coup d’oeil à ses oeuvres amène cette conclusion incontournable. C’est un joyeux omnivore dessins d’actu pour la presse quotidienne, illustrations pour la littérature jeunesse, reportages dessinés, installations diverses. Ah si, une constante, le spectacle vivant. Après sept années de reportages au Festival d’Avignon, il publie Carnets d’Avignon et s’aperçoit qu’il aurait voulu apprendre à danser. Il s’en entretient avec Mathilde Monnier, chorégraphe. La rencontre entre le dessinateur et la danseuse accouchera d’une BD sur le processus créatif Mathilde – Danser après tout. Il a aussi écrit et illustré la biographie Marcel Duchamp – Un petit jeu entre moi et je. Il vivait à Mexico jusqu’à cet été. Chaque jour, il peint une fleur fraîche et poste l’aquarelle sur picardMatthias Picard est auteur de bande dessinée. Il évoque ses jeunes années avec une certaine éloquence “J’ai grandi à Reims, la ville du champagne. J’ai été étudiant en graphisme à Chaumont, la ville du tuning. J’ai fait l’École des arts décoratifs à Strasbourg, la ville de la saucisse”. Il collabore au fanzine “de qualité supérieure” Ecarquillettes, à la revue Lapin de l’éditeur de BD L’Association puis publie un album documentaire, Jeanine, sur une voisine prostituée à la vie héroïque. Son album suivant, Jim Curious, sans paroles et en 3D, raconte un petit scaphandrier explorant les fonds marins. Il a été publié dans 30 pays sans frais de traduction, donc. Ça a plu au chanteur Matthieu Chedid, qui lui a demandé de mettre sa musique en dessins dans un livre-disque. Il vient de sortir la suite des aventures de Jim, Voyage à travers la jungle. Et la suite des aventures de Matthias ? “J’ai vécu dix ans à Paris, la ville du nougat et vis aujourd’hui à Marseille, la capitale de la France”.PlantuPlantu est dessinateur de presse. Il a vendu des escabeaux aux Galeries Lafayette, ce qui est un bon poste pour gravir les échelons. Il publie son premier dessin dans Le Monde en octobre 1972, sur la guerre du Vietnam. Il est en Une quotidiennement à partir de 1985. Six ans plus tard, il obtient le “Prix du document rare” au Festival du Scoop d’Angers, pour avoir fait apposer sur le même dessin les signatures du leader de l’OLP Yasser Arafat et de Shimon Peres, alors ministre des Affaires étrangères israélien, un peu plus d’un an avant les Accords d’Oslo. En 2006, il organise avec le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, un colloque à New York qui sera à l’origine de Cartooning for Peace, un réseau international de 145 dessinateurs et caricaturistes dont l’engagement consiste à “ne pas baisser le crayon.”Aurélie polletAurélie Pollet est réalisatrice de films animés et illustratrice. Ce qu’elle aime, c’est inventer des images pour parler du réel. Tout l’intéresse la physique quantique Les chats de Schrödinger chez Poing; la Mafia AddioPizzo dans la revue Gibraltar, Paris elle a lancé The Parisianer, un projet où 200 illustrateurs ont créé la Une d’un magazine imaginaire. Elle anime des émissions et des documentaires pour Arte Karambolage, Culte, lecteurs sous influences avec le journaliste David Brun Lambert, sur des romans qui ont changé la vie de leurs lecteurs et bientôt Les Espionnes racontent avec Chloé Aeberhardt. Elle est diplômée des Arts Décos à Paris. RobinRobin est auteur de bandes dessinées, directeur artistique du magazine Popi et illustrateur. D’ailleurs, il ne s’appelle pas du tout Robin mais Pascal. Sa ressemblance frappante avec un superhéros – l’acolyte de Batman – lui a valu ce surnom, qu’il a adopté comme nom de plume. Voilà pour la petite histoire. Quant à la grande Histoire, il adore tout particulièrement les 17e, 13e et 1er siècles il a publié un récit graphique autour de Titus van Rijn, Le Fils de Rembrandt, puis a passé trois ans à dessiner Povorello, une biographie de François d’Assise et, enfin, vient de remporter un prix à Angoulême pour Les Larmes d’Esther. En 2014, le concept store Colette l’a invité à exposer les Skuggis, une série de photos, souvent des paysages, dans laquelle sont incrustés des personnages dessinés, souvent amoureux. Ce sont des Skuggis qui illustrent le programme que vous avez entre les sapinMathieu Sapin est dessinateur de bande dessinée. Après avoir partagé son atelier avec la fine fleur du 9e Art Blain, Sattouf, Sfar, il invente un héros à qui la bière donne des super pouvoirs Supermurgeman et fait un carton chez les enfants avec Sardine de l’espace et Akissi. La quarantaine approchant, il décide de s’attaquer à un sujet tout aussi marrant la République française. Il publie les albums documentaires – Campagne Présidentielle et Le Château sur François Hollande – et réalise Le Poulain pour le cinéma. Et il y a son best-seller, Gérard, sur les cinq ans qu’il a passés dans les pattes de Depardieu. Son prochain album, une nouvelle chronique présidentielle, sort dans trois jours chez Dargaud. Le titre ? Comédie scardoniÉléonore Scardoni est illustratrice, graphiste et graveuse. Son truc c’est la taille-douce – qui consiste à tracer des sillons millimétriques avec une pointe en acier. Mais elle maîtrise aussi les stylets numériques et la palette graphique. Elle aime la science-fiction, les mondes imaginaires et le Nord son dernier album, La Grande Utö, porte le nom d’une île finlandaise. Elle est lauréate du prix de la première œuvre en bande dessinée de la Fédération dessine dans Le Monde depuis 1982. Il y a quelques années encore, il passait régulièrement des bureaux du service Culture à la terrasse du journal par l’extérieur et pieds nus. Outre la varappe urbaine, il travaille ses talents au pluriel. Chanteur, compositeur, il est l’auteur de plusieurs disques L’Homme Nu, 2007, label Nocturne, mais aussi de romans Dieu, les anges et la femme, éd. Seuil, 2001. En 2000, il signe un “carnaval des Droits de l’Homme” dans les rues de Nice. Il aime que ses dessins offrent plusieurs lectures. Sergueï s’appelle en réalité Sergio. Il est officiellement simmondsPosy Simmonds est un joyau de la couronne britannique dessinatrice de presse, auteure de romans graphique et membre de la Société royale de littérature – l’équivalent de l’Académie française. À 9 ans, elle dessine des comics pleins de crimes et de filles atypiques. À 23 ans, elle illustre des pages dans The Sun, The Times et Cosmopolitan, puis, à 27 ans, dans The Guardian. À 32 ans, elle y inaugurait dix ans d’un strip hebdomadaire sur la bourgeoisie anglaise de gauche. Enfin, à 42 ans révolus, elle se lance dans le roman graphique d’abord Gemma Bovery, inspiré de Gustave Flaubert, adapté au cinéma par Anne Fontaine ; puis Tamara Drewe, d’après Thomas Hardy, grand prix de l’Association des Critiques et journalistes de BD, adapté au cinéma par Stephen Frears ; enfin Cassandra Darke, d’après Charles Dickens, sélectionné pour le prix du polar cette année à Angoulême. Elle a aussi écrit pour la jeunesse, sait imiter la reine d’Angleterre et produire, avec ses mains, de mélodieux bruits de pets. Jean-philippe stassenJean-Philippe Stassen est dessinateur de bande dessinée. A 15 ans, pour rembourser des frais de nettoyage d’un rideau de fer à Liège, sur lequel son ami Hafid et lui-même avaient réalisé une magnifique fresque, il accepte un premier travail rémunéré une BD sur l’immigration marocaine en Belgique. En 1994, l’actualité rwandaise change le cours de sa vie. Il publie Déogratias – une fiction graphique sur un jeune génocidaire – et continue ensuite à s’intéresser à l’histoire des anciennes colonies belges. En 2005, installé au Rwanda, il prend six mois pour lire Heart of Darkness de Joseph Conrad en Il en fait un livre avec l’historien Sylvain Venayre. Ses amis, et même ceux qui ne le sont pas, lui reconnaissent un certain talent de cuisinier ah les boulets sauce lapin. Retour aux sources, son prochain livre Les Gentils se déroule à Liège. Il vit à suryCaroline Sury est auteure de BD et artiste graphique. Elle revendique une démarche underground et militante. Mais pas seulement elle a longtemps illustré le supplément hebdo – pas vraiment punk – du quotidien La Provence. Elle a fondé il y a vingt-cinq ans la maison d’édition d’avant-garde Le Dernier Cri, à la Friche la Belle de Mai à Marseille, dont les livres, aux tirages ultra-limités, sont imprimés à la main. Elle est l’auteure de Bébé 2000 et Cou Tordu chez L’Association, deux récits graphiques où elle parle d’elle. Elle a un temps rangé ses crayons pour sortir le cutter et réalisé des travaux en papier découpé. Un temps seulement ! Sa nouvelle BD Un matin avec Mademoiselle Latarte est en sélection officielle cette année et fait donc partie des “43 livres triés sur le volet”– c’est ainsi que le Festival les présente – parmi lesquels seront distingués, demain à la même heure, six albums. Le suspense est truongMarcelino Truong est illustrateur et auteur de bandes dessinées. Il a commencé à raconter son enfance voyageuse en 2012 dans Une si jolie petite guerre – Saigon 1961-63, son premier roman graphique. Il relate la décennie suivante dans Give Peace a Chance paru en 2015 chez Denoël wildNicolas Wild est auteur de bandes dessinées, ancien élève de l’atelier d’illustration de la Haute école des arts du Rhin – les Arts-Déco de Strasbourg – et diplômé des Beaux-Arts de Boston. Son père est pasteur, ce qui aurait pu le lancer sur la voie de l’étude du bien, du mal et de l’existence de Dieu. Mais non. Il a certes publié Ainsi se tut Zarathoustra, distingué par le prix France Info de la bande dessinée d’actualité et de reportage, un livre qui, malgré son titre prometteur, n’a pas grand chose à voir avec le monothéisme. Il a sorti chez La Boîte à Bulles, Kaboul Requiem, troisième volet d’une trilogie afghane. .